vendredi 8 avril 2011

PASCAL MATTHEY, auteur de bande dessinée


J’ai rencontré Pascal Matthey au café Le Prétexte qui n’est pas loin d’où je reste. Aux premiers abords, c’est discret et poli. Il a 32 ans, je lui en aurais donné 10 de moins. Il vient de Genève en Suisse. Il est allé à St-Luc, école qui semble être une référence en BD ici. Il fait partie du collectif Habeas Corpus avec deux autres auteurs BD, Jérôme Puisgros-Puigene et Alain Munoz. J’ai une belle discussion avec lui, j’aime beaucoup ce qu’il fait. Il y a deux éléments qui ressortent de ce qu’il raconte. Son rapport à l’enfance et son travail sur le rythme. Ce qu’il aime dans la BD, c’est le rythme, l’enchainement des cases qui nous permet, en tant que lecteur, de comprendre le temps. Un moment peut autant s’illustrer en une case que dans six que dans cent. J’aime beaucoup. Plus il parle, plus je trouve qu’il y a beaucoup de parralèles à faire avec la réalisation. Principalement à travers les choix. En réalisation ce sont les choix des plans, en BD ce sont les choix des cases. Tout est à propos de ce qu'on décide de montrer et comment on décide de le faire. Il me parle aussi de la relation d’auteur-éditeur qui ressemble beaucoup à celui de réalisateur-scénariste et de réalisateur-producteur. Comme n’importe quel artiste investi dans une histoire, on finit par y voir moins clair et prendre pour acquis la présence de certains éléments du récit. L’éditeur est en fait comme un réalisateur au contenu ou un producteur au contenu. Il donne un regard critique sur l’œuvre en cours afin de la rendre meilleure. Cédric Manche, que je rencontre tout de suite après lui, est son éditeur. Il me parle également de la difficulté à créer un personnage. Il suffit d'un trait de trop ou d'une proportion mal calculée et tout est à recommencer. Son travail est autobiographique. Il a publié 3 livres sous l’Employé du moi et il traite tous de son enfance. En fait, il m’a expliqué qu’il utilise des moments qui l’a marqué durant son enfance pour parler de sujet qui sont important pour lui aujourd'hui, comme la mort et la peur de l’abandon.

Extrait de Du shimmy dans la vision de Pascal Matthey


Tout est en noir et blanc...ou presque. Il utilise la couleur pour mettre certain élément important de son récit à l’avant. J’aime! Il travaille aussi sur un album abstrait. J’ai vu ce qu’il fait et ça me parle beaucoup. J'ai d'ailleurs acheté un petit fanzine de lui avec quelques unes de ses oeuvres au salon Histoires de Livres. Il fait aussi de la musique, ce qui semble être fréquent chez les artistes que je rencontre. Il fait parti d’un groupe dont Cédric fait aussi parti. Avant d'être collègues, il sont amis. Il a eu l’extrème gentillesse de me donner ses trois livres. Quel cadeau précieux. Est-ce qu'il sera le sujet de mon documentaire?... je ne sais pas encore, mais peu importe, ça reste une belle rencontre!

Pascal Matthey & Cédric Manche


J'espère qu'il fait beau au Québec! Ici, c'est le soleil et la chaleur !!! Il parait que je suis chanceuse parce que c'est assez inhabituel! Autant en profiter.

À bientôt

Emilie

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