mardi 26 avril 2011

la fin approche....mais ça reste relatif...

plus que 1 jour de tournage et 2 jours en Belgique....j'ai le coeur tellement gros...ce pays et ceux qui l'habitent sont magnifiques...


Le tournage est extraordinaire...l'expérience déjà inoubliable...les rencontres marquantes.


Voici une photo, qui laisse tout dans le flou, pour vous mettre l'eau à la bouche... 



jeudi 21 avril 2011

Faites du bruit...on tourne!

Première journée de tournage dans la magnifique ville de Bruxelles. Il fait beau...il fait chaud...ça tombe bien parce qu'on est dehors toute la journée!

samedi 16 avril 2011

Festival de la bande dessinée francophone de Québec

Allez faire un tour! Festival qui se tient au Québec ce weekend!




Le Festival de la bande dessinée francophone de Québec, qui a maintenant débuté officiellement, donne à nouveau une place de choix au 9e art lors du Salon international du livre de Québec (SILQ), qui se tient du 13 au 17 avril. La bande dessinée y est présente sous toutes ses formes lors de cette 24e présentation, avec une foule d’activités et la présence de plus de 80 auteurs de BD, dont soixantaine-dix auteurs québécois. 

mercredi 13 avril 2011

Quelques photos...

Hôtel de ville de St-Gilles





Parvis de St-Gilles, où j'habite

Église du Parvis de St-Gilles

Église du Parvis


Église à Ixelles



vendredi 8 avril 2011

PASCAL MATTHEY, auteur de bande dessinée


J’ai rencontré Pascal Matthey au café Le Prétexte qui n’est pas loin d’où je reste. Aux premiers abords, c’est discret et poli. Il a 32 ans, je lui en aurais donné 10 de moins. Il vient de Genève en Suisse. Il est allé à St-Luc, école qui semble être une référence en BD ici. Il fait partie du collectif Habeas Corpus avec deux autres auteurs BD, Jérôme Puisgros-Puigene et Alain Munoz. J’ai une belle discussion avec lui, j’aime beaucoup ce qu’il fait. Il y a deux éléments qui ressortent de ce qu’il raconte. Son rapport à l’enfance et son travail sur le rythme. Ce qu’il aime dans la BD, c’est le rythme, l’enchainement des cases qui nous permet, en tant que lecteur, de comprendre le temps. Un moment peut autant s’illustrer en une case que dans six que dans cent. J’aime beaucoup. Plus il parle, plus je trouve qu’il y a beaucoup de parralèles à faire avec la réalisation. Principalement à travers les choix. En réalisation ce sont les choix des plans, en BD ce sont les choix des cases. Tout est à propos de ce qu'on décide de montrer et comment on décide de le faire. Il me parle aussi de la relation d’auteur-éditeur qui ressemble beaucoup à celui de réalisateur-scénariste et de réalisateur-producteur. Comme n’importe quel artiste investi dans une histoire, on finit par y voir moins clair et prendre pour acquis la présence de certains éléments du récit. L’éditeur est en fait comme un réalisateur au contenu ou un producteur au contenu. Il donne un regard critique sur l’œuvre en cours afin de la rendre meilleure. Cédric Manche, que je rencontre tout de suite après lui, est son éditeur. Il me parle également de la difficulté à créer un personnage. Il suffit d'un trait de trop ou d'une proportion mal calculée et tout est à recommencer. Son travail est autobiographique. Il a publié 3 livres sous l’Employé du moi et il traite tous de son enfance. En fait, il m’a expliqué qu’il utilise des moments qui l’a marqué durant son enfance pour parler de sujet qui sont important pour lui aujourd'hui, comme la mort et la peur de l’abandon.

Extrait de Du shimmy dans la vision de Pascal Matthey


Tout est en noir et blanc...ou presque. Il utilise la couleur pour mettre certain élément important de son récit à l’avant. J’aime! Il travaille aussi sur un album abstrait. J’ai vu ce qu’il fait et ça me parle beaucoup. J'ai d'ailleurs acheté un petit fanzine de lui avec quelques unes de ses oeuvres au salon Histoires de Livres. Il fait aussi de la musique, ce qui semble être fréquent chez les artistes que je rencontre. Il fait parti d’un groupe dont Cédric fait aussi parti. Avant d'être collègues, il sont amis. Il a eu l’extrème gentillesse de me donner ses trois livres. Quel cadeau précieux. Est-ce qu'il sera le sujet de mon documentaire?... je ne sais pas encore, mais peu importe, ça reste une belle rencontre!

Pascal Matthey & Cédric Manche


J'espère qu'il fait beau au Québec! Ici, c'est le soleil et la chaleur !!! Il parait que je suis chanceuse parce que c'est assez inhabituel! Autant en profiter.

À bientôt

Emilie

À un degré de séparation de Tarkovsky

RENCONTRE À L’INSAS AVEC LE CINÉASTE KONSTANTIN LOPUSHANSKY



Merdi soir dernier, je me suis rendue à l’INSAS pour aller visionner les films des étudiants du cinéaste Konstantin Lopushansky, cinéaste très influent en Russie qui a notamment réalisé Lettres d’un homme mort. Il fait du cinéma d’auteur. Il y avait ensuite une discussion avec lui. Les 3 films ont été très intéressants. C’est fou de voir à quel point leur essence est différente de la nôtre. Il est prof de réalisation à l’Université de St-Petersburg. Il a été le disciple, l’apprenti d’Andrei Tarkovsky, cinéaste russe incontournable que j’ai étudié à Concordia et dont l’œuvre m’a beaucoup marqué. Surtout son rapport avec le temps. Il suit ses étudiants de la 1ere à la 5e année. C’est le principe de l’atelier, du maître et de l’aprenti, un système qui vient en fait de la Renaissance. Tellement intéressant! Selon lui, un cinéaste doit trouver sa propre voix et doit "s’ouvrir comme une fleur." J’ai bien aimé cette image. Il a raison. 

Il veut ouvrir une école supérieur où les étudiants voient plusieurs professionnels du milieu. En fait, plus il en parlait de son école idéale et plus je me rendais compte que tout ce qu’il décrivait est à l’image de l’INIS. Je connaissais déjà ma chance, mais j’en suis tout d’un coup encore plus consciente. On est vraiment chanceux au Québec! En Russie, c’est aussi un financement d’état et malheureusement, 80% de l’argent est maintenant distribué directement aux boîtes de prod qui font des films commerciaux. Il ne voulait pas trop rentrer dans les détails, mais on sent très bien que ça le désole. Je me sens très privilégié d’avoir fait la connaissance de ce cinéaste. 

mercredi 6 avril 2011

Histoire de livres

3 avril 2011
Réveil à 11h30 après mon premier party en Belgique. Le décalage horaire (ou la soirée!!) se fait encore sentir. Peu importe, j'ai le sourire aux lèvres. C’est aujourd’hui le Salon du livre d’art Histoires de livre

Je suis très enthousiaste et un peu nerveuse à l’idée de rencontrer Cédric Manche, l’éditeur et membre fondateur de l’Employé du moi. C’est comme si, avec cette première rencontre, cette aventure prenait forme. Amandine, une amie Bruxelloise que je connais depuis longtemps, m'accompagne à l'ERG où se tient le salon, son ancienne école, qui est à quelques pas de chez elle. On y va à pieds. En arrivant, je vois une centaine d’artistes qui exposent leur œuvres. Elles ont toutes un lien avec le livre. Je trouve Cédric après avoir visité un peu. Je me présente. Il m’invite à m’asseoir derrière la table de l’Employé du moi. Tout de suite j’aime. Il m’invite de l’autre côté. Je n'ai pas à rester du côté des visiteurs.

Cédric Manche & moi
Ça ne prends pas beaucoup de temps avant que la gêne quitte la place et que notre discussion devienne vraiment intéressante. De plus, juste à côté de son kiosque, il y a celui de deux autres collectifs; Nos restes et Habeas Corpus. Je reconnais le 2e parce que j’ai reçu un message d’un certain Francesco Defourny qui m’a écrit avant mon départ. Il a reçu mon e-mail par son collègue Jérôme d’Habeas Corpus. Ça me confirme que mon e-mail a fait du chemin. C’est bien. Ils rigolent tous ensemble et je ris avec eux. Ils s’ouvrent tranquillement à moi. Cédric me parle de son travail d’éditeur. Il fait tout bénévolement, info très importante que je ne savais pas. Ça c’est de la passion pour son art. L’Employé du moi est une plateforme pour les nouveaux artistes BD qui veulent être publiés. Ils ne sont pas payés, mais ils sont publiés. Cédric dit même que lui et ses collègues finissent même par payer de leur poche. Il a toute mon admiration. Il est aussi professeur de BD à St-Luc. Il a comme collègue Thierry Van Hasselt qui a été le sujet d’un Portrait Croisé fait par une étudiante de l’INIS en 2004. Malheureusement, son nom m'échappe. C’est vraiment un milieu qui se tient serré. Tous s’entraident et participent aux collectifs des autres. Belle philosophie. Je trouve que l’on retrouve surtout ce genre de fraternité quand l’argent n’entre pas en ligne de compte. Ils font ça pour l’art, pour l’amour de la BD. Cédric me parle de Pascal Matthey qui est assis non loin de nous. Il est son éditeur et il aime beaucoup son travail. En effet c’est très intéressant. Son oeuvre reflète bien ce qu'il dégage en personne. Il utilise des couleurs franches et saturées. J’aime beaucoup. Tout d’un coup, un homme entre en coup de vent et on sent qu’il prend sa place. Il à l’air d’un gars qui fait ce qui lui plait, quand ça lui plait. C’est Francesco Defourny. Comme Cédric parle avec des visiteurs, j’en profite pour aller lui parler. Il est tout de suite très ouvert. Je parle avec lui et Pascal qui est un peu réticent à être devant une caméra. C’est sans soucis. Pour moi, c’est déjà une belle rencontre si on ne fait que parler BD. On se donne rendez-vous pour le mardi suivant. 

Pascal Matthey & Francesco Defourny
Francesco quitte pour son kiosque et je discute encore avec Pascal, Cédric et Alexandre de Monté, un artiste à l’édition Nos restes, qui est bien comique, mais qui se dit trop gêné pour être devant une caméra. Ils me parlent tous d’un vernissage qui aura lieu aux locaux de Nos Restes le vendredi suivant. À ne pas manquer puisque tout le monde y sera. Je vais jeter un coup d’œil au kiosque de George, le fanzine édité par Francesco. Je me souviens dans mes recherches que j’avais beaucoup aimé le concept de ce fanzine. On discute encore Francesco et moi et franchement, plus il parle, plus il me parle (!). Il est visiblement passionné, engagé et dévoué à cet art. Autre élément qui gagne mon cœur, il a enlevé le titre sur la couverture de George pour laisser toute la place à l’œuvre. J’adore. En fait, je déteste et j’ai toujours détesté les titres. Je trouve que c’est mettre une laisse à une œuvre. C’est toujours pénible pour moi d’en trouver un. De toute façon, le bleu qui revient sur chaque couverture est son titre et il reste visuel. Francesco me donne des noms de gens qu’il considère que je devrais rencontrer, des journalistes et auteurs qui sont des sources quasi encyclopédiques sur le sujet. Je quitte le salon la tête bien pleine, l'agenda bien rempli, le cœur léger et le corps fatigué. 

À bientôt!

Emilie

lundi 21 mars 2011

10 jours avant le départ...

Plus que 10 jours avant mon départ pour la Belgique.

Je pars un mois à Bruxelles afin de faire un documentaire de 15 minutes. Nous avons 3 semaines de pré-production (recherche, planification, etc.) et une semaine de tournage. Le thème est à ma discrétion. Le film doit être tourné dans la ville. Je réalise le documentaire et Patrick Fauquembergue le produit. Il vient me rejoindre pour les deux dernières semaines d’avril. Nous avons aussi la chance d’avoir un diplômé de l’INIS qui vit à Bruxelles, Joffrey Monnier, qui sera à mes côtés pour me conseiller. Outre le fait que nous allons revenir avec du matériel pour en faire un film, le but de cette aventure est de faire des rencontres, d’explorer et expérimenter les aléas d'une production à l'étranger.

Après avoir flirté avec plusieurs sphères, un univers m'interpelle énormément; celui de BD underground. Bien qu’étant une néophyte dans le domaine, la bande dessiné est un art séquentiel tout comme ma passion (le cinéma !) et nous avons tous deux un but commun ; raconter une histoire en image. Je me régale donc à l’idée d’en découvrir d’avantage à travers un (une !) passionné de cet univers.

Je concentre mes recherches sur ce sujet depuis près d'un mois déjà. Plus j'explore, plus je découvre un monde vaste où des dizaines d'artistes poussent les barrières des conventions et des idées préconçues du public. J’ai hâte de vous partager mes découvertes.


À bientôt !

Emilie